• pas facile de trouver un titre

    Où nos amis prennent un repos bien mérité

     

    Il fut décidé d'aller se reposer chez madame Tronglofouille Leonne, grand mère paternelle du valeureux policier. Elle vivait dans un petit chalet, au fond d'un jardin, le tout situé à deux pas de Lidl, à seulement quelques minutes de marche des nouvelles galeries et du quartier des putes. Pour 30 000 anciens francs et une fellation, la vieille avait fait une belle affaire.

    Tronglofouille nous mit cependant en garde :

    « Mémé a le goût des armes et de la protection individuelle. Je la soupçonne de militer pour quelque association défendant le droit à l'autodéfense. Toujours est il qu'elle a déjà tué quatre chiens, cruellement blessé le facteur et une femme de chambre, cette dernière à l'arme blanche. Je suis aujourd'hui quasiment certain que quelques cadavres gisent au fond de son jardin ou sèchent dans son grenier.. »

    Aussi, nous livrâmes nous à maintes gesticulations. Nous passâmes le jardin et Tronglofouille, prudent négocia :

    « Mémé, c'est ton petit Théodule... Ne tire pas mémé. Tu sais, ma dernière visite chez toi me fait encore souffrir. »

    Nous attendîmes, silencieux et recueillis, le message de bienvenue. Il débuta par un clic, puis fut suivi du sifflement caractéristique de la cartouche que l'on glisse dans le fut.

    « A terre tous, hurla LJ. »

    Paoum. Silence de mort. Elle ne doubla pas, c'était un signe.

    « Je suis touché, hurla Tonglofouille. Mémé, tu m'as encore plombé le cul, vieille sorcière.

    « Et au gros sel encore. Allez les petits, entrez. Vous n'êtes pas en sécurité dehors, avec tous ces violents dégénérés. »

    « Vous ne pensiez pas si bien dire chère madame, ajouta LJ. Nous avons ici deux hommes meurtris au même organe. Moi même et votre Théodule. »

    La mémé nous reçut après cela fort honorablement. Un peu d'alcool sur la plaie du policier, beaucoup plus en son gosier et l'on finit par rire de l'aventure.

    La mémé nous permit ensuite de gagner son petit salon où nous pûmes profiter à loisir des paillasses, des pipes et d'un petit opium de bon cru. Je m'endormais sans difficulté, rêvant à Lulu, bien entendu.

     

    Je trouvais au réveil mes amis affairés autour d'un ordinateur comme l'on n'en trouve que chez les collectionneurs avertis. Ils cherchaient à le mettre en route. Un Atari ou un Tandy, que sais je.

    « Si vous parvenez à faire fonctionner ce biniou, je veux bien vous baiser l'anus fis je naïvement à Tronglofouille. »

    A cet instant, la lumière apparut puis quelques messages en texte sur l'écran. Tronglofouille se livra à mille manipulations et fut bientôt connecté à la toile d'araignée mondiale. Incroyable, hallucinant.

    Mes amis m'expliquèrent alors le propos de leur démarche audacieuse : en retournant la carte de visite de la vieille voyante, ils avaient trouvé un lien Internet qu'ils compter exploiter.

    Tronglofouille en saisit l'adresse et fut instantanément en ligne. Ebouriffant.

    « Et oui mon ami. Celui là ne fonctionne pas selon les règles de Bill. C'est un vrai suceur de bits.

    « Un peu comme votre Lul.., hum, fit LJ »

    Le lien conduisait à un vaste réseau d'établissements de loisir que leur gérant avait nommés : Xxchange. Il comprenait, ce réseau, 41 établissements de renom, dont celui où LJ et moi même avions, quelques heures plus tôt, fait connaissance. Nous avions progressé objectivement d'un pas de géant.
     « Ca n'est pas fini, fit Tronglofouille en déboutonnant son pantalon. Il s'agit de tenir les promesses, l'ami. »

    Je savais en les prononçant que je regretterais ces paroles. Le fait que les Templiers exigent cette embrassade de tout nouvel initié ne me réconfortait guère : l'ordre avait été dissout voici bien longtemps par Philipe le Bel et je n'avais de toute façon pas l'intention de l'intégrer. Trop de contraintes. Plus assez de croisades.

    Beau joueur, je m'exécutais aussi vite qu'on l'eut pu , songeant avec effroi que Tronglefouille devait prendre sa douche le lundi.

    « Allons, fit LJ, cessons ces enfantillages. Je veux demain me reposer pour mon dimanche. Le devoir nous attend.»

     

     

    Faudrait il offrir à Tronglofouille de l'eau de Cologne d'hespéridés ? Gneugneu saura t il un jour la saveur des organes de Lulu ?

     

    Je sais pas, ça commence à me les concasser cette histoire.

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