comme je me sens seul... j'ai beau scruter la rue, les places pour handicapé, les bandes jaunes, les entrées de garage.. rien  : pas de twingo grise. dominique, aurais tu appris à te garer ? aurais compris qu'en dehors de ta personne, d'autres vivaient dans cette rue ? aurais tu admis qu'en ce siècle militant, d'égalité sociale, de combats pour la justice et la normalisation, même un ayatollah vert n'était qu'un citoyen ? aurais tu lu ou entendu parler du blog de l'immense drddupuy ? ou bien fêtes tu ta victoire au sénat en chevauchant, coupe de champagne à la main, le feu d'un viril étalon ? je m'égare, je rêve... qu'est ce que j'aimerais moi aussi.. pas le feu de l'étalon, certes non. la croupe ferme d'une lubrique fée, conçue pour l'amour des hommes de pouvoir et d'argent.. les filles, le rock'n roll...

ah le sort est cruel, qui me fit besogneux. sous le ciel gris et maussade du jura, je suis les gouttes d'eau frapper les vitres, serpenter et s'unir en rigoles ininterrompues. à gauche, au bout de la rue, le centre d'aide aux toxicomanes. à droite, à l'autre extrémité, le centre de réhabilitation des délinquants. c'est l'une de ces victimes de la cruelle société, locataire dudit centre, qui a cambriolé la maison que je loue. adieu souvenirs et home cinéma : l'assurance ne remboursera pas. le voleur est en prison, l'assureur court toujours  (vers l azur, enfoiré d'azur...message à peine codé). la vie est trop pénible pour les humbles qui ne sont pas qui voynet croit..