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positive attitude
Laissez moi vous conter, amis de ma tristesse,
La ballade écourtée de José et Laurie
Deux enfants emportés au soir de leur jeunesse
Par les tourments infâmes de la maladie.
Ils avaient la beauté de certains trentenaires,
Les visages marqués d’avoir trop abusé
Des doses interdites de poisons amers
Qu’un soir vous rencontrez et jamais ne lâchez
Tels ces marins usés n’écumant plus les mers
Ils demeuraient à terre, rongés par le souci
Attendant chaque jour la fin de leur sursis
Abrutis par l’eau trouble de petites cuillères
Où il faisaient bouillir cette mixture sale
Qu’ils poussaient à grand peine dans des veines durcies
Et puis les yeux mis clos, le visage très pâle
Ils plongeaient dans les rêves, souriant à demi
Ces deux amis si chers, ont glissé vers la mort
De façon bien pénible, inéluctablement
José fut le premier à voir faiblir son corps
Laurie se retira quand fut mort son amant
Aujourd’hui orphelin de mes amis d’hier
J’exhorte les gamins empreints de solitude
A ne pas aborder les chemins de l’enfer
D’aller plutôt vers la positive attitude
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Commentaires
C’est le plus bel hommage que vous ayez pu leur rendre. Leur écrire un aussi beau poème. Sans jugement, sans morale. Juste le récit de la triste et pénible vie de deux rêveurs, à qui cette « putain » de vie n’a pas fait de kdo. Comme vous, j’implore tous ceux qui « se perdent, qui souffrent » de ne jamais aller se réfugier dans cette « saloperie », dans ce PIEGE où la seule issue est la m...