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C'est au siècle dernier, au sortir d'une guerre,
Que la vaillant Chirac a jailli de la terre
Grand fort et fort costaud comme sont dans les mythes
Nos plus fiers héros, aux vigoureuses bites
Si un immense éclat jaillit de leurs organes
Dont on dit qu'ils sont dame, pourvus comme les ânes
L'intelligence n'est pas chez ces fourbus guerriers
Aussi bien développée qu'elle ne le devrait
Ainsi, ils vont avant, cherchant à compenser
Ce que dame nature ne leur a pas donné,
Plutôt que son cerveau, dont on sait la limite
Ce genre de taureau utilise sa bite
Deux mandats, trois peut être, cela semble si laid
En terre civilisée où l'étendard se dresse
Plutôt que voir Chirac trois fois se présenter
J'aimerais mieux planter un drapeau dans mes fesses
Voir cet âne chaque année tous nous manipuler,
J'aime bien mieux crevoir ou me faire enc...
J'en appelle au lecteur. Je cale, je ne trouve pas la rime, je perds l'idée et le rythme. Oh lecteur, si tu existes, et Dieu sait si j'en doute, viens à l'aide. Help. Ne me laisse pas me noyer dans la médiocrité.
Ca y est ? Tu as trouvé la rime : cela prouve ton intelligence. De droite ou de gauche peu importe, par pitié, je t'implore : ne vote plus Chirac.
Des comme lui, y'en a partout, dans toutes les administrations. Et justement, des administrations, en France, y'en a partout. Pourquoi lui ? Pourquoi ne pas changer, au moins une fois tous les quarante ans. Cependant, bémol. Je suis né à l'orée du mythe Chirac. Résisterai je à sa chute ?
Pas bien grave.
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4 milliards de personnes, chacune aussi respectable. Tous les mêmes animaux. Moa, qui me croit original, qui ne suis qu'un dans le lot. Tout le monde écrit, j'écris comme tout le monde. Rien de plus. Petit petit. Les idées ? Les mêmes qu'ailleurs. Tout a été ressassé depuis 20 000 ans, tout ce qu'on l'on pressentait déjà bien avant. Vous voulez être original ? Ecrivez des publications scientifiques ou des logiciels. Ou bien alors ayez du talent, de la prétention en quelque sorte. Soyez au dessus du lot. On vous adulera. Moi, j'ai pas de musique. Je le sais, ça me peine, ça me navre. Je fais des efforts pourtant. Je lis, je farfouille dans le vieux papier. Cela ne suffit pas. J'aurais bien aimé. Vous ne voudriez pas me porter aux nues, m'adorer, m'être fanatique ? Non ? Je voudrais savoir ce que ça donne de se faire aduler..
Pas grave, pas grave.
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madame la nature le fit naître petit
d'une taille en dessous de ceux de son engeance
mais fort heureusement son cerveau bien construit
lui permit de jouir de grande intelligence
compensant en pensant sa toute petitesse
il allait s'agitant de journal en télé
dispensant des idées d'une grande justesse
donnant l'air tout de même d'être trop agité
il rêvait de ce jour où serait président
un tout petit bonhomme du quartier de Neuilly
dormant peu parlant fort au cerveau bien bâti
traînant au demeurant les plus immenses dents
président il sera, je vous le garantis
mais pensez vous vraiment que nos vies changeront
impôts taxes interdits nous nous ramasserons
nous ferons les beaux jours de tous les sarkozy
de tous les autres encore, et de droite et de gauche
car ici bas sur terre, rien ne change jamais
les fauves en liberté de cette arène moche
ne sont pas prêts encore à nous laisser en paix
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partagé je suis. d'une part, pleuvent les appels déchirants de millions de lecteurs, fans et autres aliénés qui exigent un retour sans condition de liberagneugneu sur la scène blog. d'autre part, je sais avoir pris un gigantesque et définitif coup de vieux et mes réflexions séniles sont d'un banal déconcertant. il se trouve que j'ouvre les yeux, je découvre une humanité souffrante, une France blessée par la misère, meurtrie par le chômage. Nos jeunes, la force de ce vaillant pays, préfèrent, oh décadence, être peu payés à ne rien faire, plutôt que mal payés à trop en faire. Charges, productivisme, pesanteur de l'état. Oh combien je compatis... Je partage la misère des êtres, moi, libéral, grand admirateur des thèses du capitaine Haddock.
Hier, j'ai aidé une pauvre être, un clochard. malgré la révulsion naturelle qu'un homme de goût ressent face à l'agression de ses papilles olfactives par une immonde odeur de crasse et de merde. j'ai osé donner une parole à ce gueux. J'ai choisi Louis Ferdinand, que j'apprécie pour son style (mais certainement pas pour ses pamphlets). Ainsi s'adressa t il à son capitaine agonisant :
"Crève. ta mère, elle t'emmerde." *
Le français, quelle belle langue...
*Voyage au bout de la nuit, LF Celine
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changement de ville, d'Internet : j'ai du pendant de longs jours me passer de la mondiale toile. le matin, 5 heures : frissons, impatiences des membres inférieurs. je m'agite dans le lit, guette le réveil. je tousse j'éternue.
7 heures, blotti devant mon thé, j'ai froid, je me sens mal. la journée va être longue. chaque minute chaque seconde durera infiniment plus longtemps qu'avant. quand j'avais internet. j'étais pas si mal avec internet. bien sur, j'étais accro mais après ? je vis, travaille, mes enfants mangent. je les aime.
aujourd'hui encore, à la veille de replonger, des frissons glacés parcourent mes vertèbres. je passe deux tiers de chaque journée, assis sur les cagouinsses, à me tenir le ventre à deux mains. une inhibition pesante plombe chacune de mes volontés. je fonctionne grâce à un petit programme de survie, quelque part dans mon cortex.
heureusement, débarrassé de cette addiction de 20 ans ma compagne, je vois la vie telle qu'elle est. fabuleux... comme tout est morne et sans relief. je suis vieux. j'ai baissé les bras.
alors dans un moment de lâcheté, je me connecte, juste un coup, simple répit après des semaines de souffrance permanente. c'est reparti, me demandai-je ? Non, juste un petit coup d'internet.
je le promets, comme le font tous mes semblables : demain j'arrête.
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